Portrait de Sabine Garroy
Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2021-2022
Chargée de cours dans le domaine du Droit fiscal des petites entreprises
Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours ?
Après un master en droit à finalité « droit des affaires », j’ai complété ma formation avec un master de spécialisation en droit fiscal, orientation « fiscalité des entreprises ». En parallèle de cette formation, j’ai occupé de premières fonctions à l’ULiège en cumulant la coordination du nouveau master droit-gestion et un poste d’assistante au sein du service de droit fiscal et de droit des finances publiques.
Dans le cadre de mon assistanat, j’ai eu rapidement l’opportunité de m’intéresser à la fiscalité du secteur non-marchand et puis au traitement fiscal des entreprises de l’économie sociale (ASBL, sociétés à finalité sociale, coopérative, etc.). J’ai entamé en octobre 2014 une thèse de doctorat, financée par un mandat d’aspirant du F.R.S.-FNRS, portant sur le régime de fiscalité directe des entreprises sociales en Belgique. Mon parcours de thèse a été ponctué par un séjour de recherches au Laboratoire d’économie et de sociologie du travail à Aix-Marseille Université (LEST – unité mixte de recherche CNRS).
Après la soutenance de ma thèse, j’ai eu l’opportunité de pouvoir mener une activité soutenue de recherche, de poursuivre mes recherches dans mes domaines de prédilection mais également de prendre part à d’autres projets sur des sujets bien différents, comme la mise en place d’une taxe carbone en Belgique. Parallèlement à cette activité de recherche, j’ai dispensé, dès l’année académique 2019-2020, un enseignement de « Fiscalité des pouvoirs publics, de l’économie sociale et du secteur non marchand » dans le cadre du Master de spécialisation en droit fiscal de l’ULiège.
Depuis le 1er septembre 2021, je suis chargée de cours à la Faculté de droit, de science politique et de criminologie de l’ULiège.
Quelle est votre conception du rôle d’un enseignant universitaire ? Comment envisagez-vous l’articulation entre l’enseignement et la recherche/la pratique clinique ?
Ayant l’opportunité de dispenser un enseignement dans la droite ligne de mon domaine de recherche de prédilection, je mesure chaque jour l’agilité d’esprit qu’il convient d’avoir pour passer de la recherche à l’enseignement mais également l’apport réciproque de l’une pour l’autre de ces pratiques. Ce statut d’enseignant-chercheur, spécificité de l’enseignement universitaire, est un défi au quotidien mais une vraie richesse.
Dans le cadre de mes enseignements, j’apprécie exposer l’état du droit sur une question particulière, mais surtout un raisonnement, une méthode pour appréhender des problèmes complexes. C’est essentiel pour les matières que j’enseigne car les normes changent rapidement. L’une des spécificités du droit fiscal est qu’il fait appel à des notions issues d’autres branches du droit (le droit des obligations et le droit des biens pour ne citer que deux exemples). Cette discipline permet au juriste de mobiliser des savoirs, des compétences acquises très tôt dans son parcours académique.
A côté de l’exposé rigoureux des règles, il me semble essentiel d’attirer l’attention des étudiants sur le fait que le système fiscal d’un Etat traduit sa politique socioéconomique. En effet, s’il permet d’engranger des recettes qui en financeront la réalisation, certaines mesures fiscales permettent également au législateur d’orienter – d’encourager ou au contraire de dissuader – certains comportements.
