Portrait de Vincent Seron
Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2021-2022
Chargé de cours dans le domaine de la Pénologie, du renseignement et de la sécurité
Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours ?
Après l’obtention de ma licence en criminologie en juin 2000, j’ai commencé ma carrière professionnelle en tant qu’assistant et chercheur au sein du service de criminologie alors dirigé par le Pr Georges Kellens.
En 2005, j’ai entamé une thèse de doctorat sur le casier judiciaire et la gestion de l’oubli en matière pénale. Après ma soutenance de thèse, en 2009, et un séjour postdoctoral au laboratoire “Droit et changement social” de l’Université de Nantes, j’ai été nommé premier assistant en 2010 puis promu chef de travaux en 2014 et enfin agrégé de faculté en 2018. Attaché au service de criminologie du Pr Michaël Dantinne jusqu’en 2021, et parallèlement à mes activités de recherche, je me suis rapidement impliqué dans des activités d’enseignement tant dans le cadre du master en criminologie que dans le domaine de la formation continue (comme enseignant et responsable académique du certificat Criminologie et Police depuis 2010 et comme co-responsable du certificat interuniversitaire en Gestion des Politiques de Sécurité urbaine depuis 2013).
Mes champs de recherche et d’enseignement s’articulent principalement autour de trois axes : la pénologie (prison, exécution des peines, après-peine), le renseignement et la sécurité (publique et privée). En tant que membre du Centre d'Étude sur le Terrorisme et la Radicalisation (CETR), je m'intéresse également au radicalisme sous le triple prisme de la prévention, de la prise en charge carcérale et de la question du partage de l’information.
Quelle est votre conception du rôle d’un enseignant universitaire ? Comment envisagez-vous l’articulation entre l’enseignement et la recherche/la pratique clinique ?
Avant toute chose, chaque enseignant se doit d’être disponible, accessible et à l’écoute de son public. Je l’envisage comme un passeur de savoir, savoir-faire, mais aussi de valeurs, qui doit être en mesure de fournir à ses étudiants de solides balises leur permettant de s’orienter parmi les méandres de la discipline qu’ils ont choisie, tout en aiguisant leur sens critique. Arpenter un parcours universitaire, c’est aussi savoir s’orienter soi-même et ne pas aveuglément ou déraisonnablement suivre un chemin que l’on s’obstine à prendre pour bon.
L’ancrage dans la réalité du terrain fait par ailleurs partie intégrante de ma vision du métier d’enseignant-chercheur, notamment en ce qu’il permet, d’une part, de continuellement alimenter mes champs de recherche et d’enseignement et, d’autre part, de contribuer à l’intégration du criminologue dans la « Cité ». Depuis le début de mon parcours universitaire, cette vision de la criminologie à visée pragmatique et empirique m’a conduit à exercer différentes fonctions et mandats au sein de diverses instances institutionnelles et associatives, et à intervenir dans des cénacles professionnels multiples et variés (milieu carcéral, secteur policier, sécurité privée, barreau, …). Cette confrontation avec le terrain constitue à mon sens un indispensable terreau visant à enrichir mes activités d’enseignement, tout en favorisant le développement de projets de recherche.
